lundi 22 février 2010

TDSH : trouble du désir sexuel hypoactif

La cohorte européenne DESIRE (Desire and its Effects on female Sexuality Including Relationships) rassemble 65219 femmes de cinq pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Espagne). Parmi elles, 7542 ont été identifiées comme souffrant d’une faible libido – une condition qualifiée de trouble du désir sexuel hypoactif (TDSH) et touchant une femme sur 10. La question est bien sûr de savoir s’il s’agit d’un trouble ou d’une condition normale : après tout, avoir une libido très faible ou très développée ne signifie pas forcément que l’on est en présence d’une pathologie. Si le désir suit dans la population une distribution de loi normale (comme la taille ou le poids), les extrémités de cette distribution (très faible ou très fort désir) rassemblent des gens qui ne vivent pas de la même manière leur condition. L’étude DESIRE vise notamment à élucider ces questions. Ses animateurs ont donné de premiers résultats au congrès annuel de l’International Society for the Study of Women's Sexual Health, le 18 février dernier. Les résultats préliminaires font état d’une détresse personnelle et émotionnelle associée au TDSH chez un nombre significatif des femmes étudiées. Les sentiments de culpabilité, de honte et de distance avec le partenaire dominent.

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