mardi 10 mars 2009

Quand les psychiatres continuent de soigner les orientations sexuelles

Dans le dernier numéro du journal open access BMC Psychiatry, Michael King et ses collègues (University College, Saint-George University, Londres) rapportent les résultats d’une enquête portant sur plus de 1400 professionnels de la santé mentale. Quand on leur demande s’ils ont aidé des patients gays ou lesbiennes à réduire leur penchant, 17 % des praticiens répondent par l’affirmative. L’examen de la date du dernier conseil donné en ce sens ne montre pas que la tendance a fléchi récemment. Le pr King observe : « Il y a très peu de preuves suggérant que la tentative de traiter le sentiment homosexuel d’un patient soit efficace et, en fait, cela peut être dangereux. Il est donc surprenant qu’une minorité significative des praticiens offrent encore leur aide à leurs patients ». Selon l’enquête, de nombreuses raisons poussent les psychiatres à persister dans cette voie, depuis les convictions intimes (religieuses, philosophiques) hostiles à l’homosexualité jusqu’à la volonté d’aider des personnes en situation de détresse psychologique. Un site internet (anglais), Treatments Homosexuality, a été lancé pour recueillir les témoignages de praticiens et de patients autour de cette question.