mardi 24 novembre 2009

Variabilité génétique de la réponse des mâles aux partenaires

Le fait d’être exposé à un partenaire potentiel provoque chez le mâle de nombreuses espèces une élévation du taux de testostérone et des concentrations de glucocorticoïdes. Des études ont montré que le mâle humain ne déroge pas à la règle, avec toutefois d’importantes variations individuelles. Une équipe de chercheurs du département de psychologie de l’Université de Californie (Santa Barbara) s’est intéressée aux bases biologiques de ces différences. Leur travail a d’abord montré, dans la continuité des recherches précédentes, que l’on observe une élévation des concentrations de testostérone et de cortisol dans la salive d’hommes ayant discuté avec une jeune femme attirante, alors que ces deux molécules ne changent pas (ou décroissent légèrement) lors d’une discussion avec un autre homme (les volontaires de cette recherche étant hétérosexuels). La production de testostérone semble associée d’une part à un moindre taux basal de cortisol, d’autre part à une séquence répétée (CAG) dans le gène du récepteur aux androgènes. Cette dernière observation montre qu’un polymorphisme génétique peut prédire certains patterns psychologiques dans les interactions sociales et sexuelles.

Référence : Roney JR et al (2009), Androgen receptor gene sequence and basal cortisol concentrations predict men's hormonal responses to potential mates, Proc Roy Soc B Biol Sci, e-pub (2010, 2777, 57-63), doi: 10.1098/rspb.2009.1538


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