mercredi 11 novembre 2009

Personnalité et cognition des sujets pédophiles

Autant la pédophilie bénéficie souvent d’une forte couverture médiatique, autant les recherches scientifiques et médicales sur les sujets pédophiles sont rares. Deux psychiatres allemands, Tillmann H.C. Kruger et Boris Schiffer, ont examiné 20 individus convaincus de pédophilie, neuf exclusivement attirés par les garçons et onze par les filles, en comparaison d’un groupe de contrôle de 28 sujets sains. Quatre tests cognitifs et deux tests de personnalité ont été menés. Les sujets pédophiles montrent des déficits neurocognitifs et des troubles de la personnalité dans la majorité de ces tests. Les deux psychiatres ont notamment observé une intelligence et un traitement de l’information inférieurs à la moyenne, des scores élevés en tendance sociopathe et paranoïaque, des manifestations de dysfonction et d’obsession sexuelles. Ces observations, bien que menées sur un faible nombre de sujets, convergent avec des travaux antérieurs et suggèrent que l’orientation pédophile procède d’un trouble précoce dans le développement neurocognitif de la personne. L’ensemble des facteurs génétiques, neurologiques et sociaux expliquant que les fonctions cérébrales du désir se focalisent sur des individus impubères, du même sexe ou de sexe opposé, reste à déterminer.

Référence : Kruger THC, B Schiffer (2009), Neurocognitive and personality factors in homo- and heterosexual pedophiles and controls, J Sexual Med, e-pub, doi : 10.1111/j.1743-6109.2009.01564.x

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