Plusieurs explications ont été avancées. La plus convaincante (car la plus fréquemment observée, par différentes méthodes) est que les femmes ont tendance à sous-estimer leur nombre de partenaires, et non les hommes à le surestimer. Un nouveau travail de Camil Castelo-Branco et ses collègues vient appuyer cette perspectives. Les chercheurs ont analysé les réponses de 2332 femmes à une enquête relative au lien entre sexualité et santé après la ménopause. Ces femmes, âgées de 45 à 64 ans, ont répondu tantôt par une interview directe, tantôt par un questionnaire anonyme. Or, on constate des différences substantielles. Le pourcentage de femmes reconnaissant avoir des partenaires occasionnels ou non-conventionnels est deux fois plus élevé dans la réponse anonyme que dans celle au praticien. La concordance la plus levée (88,07%) se retrouve pour les femmes ne reportant aucune relation sexuelle, mais elle est nettement moindre dans les autres cas.
Référence : Castelo-Branco C et al (2009), Do patients lie? An open interview vs. a blind questionnaire on sexuality, J Sexual Medicine, e-pub, doi : 10.1111/j.1743-6109.2009.01575.x
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