jeudi 29 septembre 2005

Sexualité de mouche

Le changement d’un seul gène bouleverse le comportement sexuel des drosophiles, révèlent des scientifiques autrichiens dans une étude récente. Des mâles auxquels on a donné la version femelle du gène responsable de la fabrication d’une certaine protéine dite « stérile » ont davantage tendance à faire des avances amoureuses à d’autres mâles ou à ne pas se livrer du tout aux rites de séduction envers les mouches femelles, expliquent Barry Dickson, de l’Institut de Biotechnologie Moléculaire, de l’Académie des Sciences d’Autriche, et ses collègues. En revanche, des femelles auxquelles a été donnée la version mâle de ce même gène agissent comme des mâles. «Nous avons inversé les rôles dans les rites de séduction amoureuse des drosophiles», en changeant un seul gène, résume l’équipe de chercheurs. Dans une deuxième étude conduite par Barry Dickson, également publiée dans Cell, des chercheurs affirment que «la différence clef entre les comportements sexuels des mouches femelles et mâles réside dans le fonctionnement de leurs circuits nerveux, et non dans la manière dont ils sont construits».