vendredi 29 juillet 2005

Intelligence féminine, intelligence masculine


Les hommes et les femmes possèdent en moyenne le même QI.Pour autant, chaque sexe ne réfléchit pas de la même manière.Une étude d’imagerie cérébrale montre que la matière grise, la matière blanche et la localisation du traitement cérébral diffèrent selon les sexes.

On sait que les hommes et les femmes obtiennent sensiblement les mêmes scores aux tests de QI, qui mesure l’intelligence ou capacité cognitive générale. Il existe toutefois des différences entre les deux sexes. Ainsi, l’écart-type des femmes est plus resserré que celui des hommes : cela signifie que l‚on trouve moins de femmes aux deux extrémités de la courbe statistique de distribution de l’intelligence (moins de femmes en moyenne chez les très faibles et très hauts QI). Au sein des tests de QI, les deux sexes n’ont pas non plus les mêmes performances. Ainsi, les femmes dépassent les hommes dans les tests de capacité verbale, alors que l’inverse est vrai pour les tests faisant appel aux capacités visuospatiales (rotation de figure dans l’espace). Le Dr Richard Haier (Université du Nouveau Mexique) a voulu vérifier si le cerveau des hommes et des femmes procède de la même façon face à un test d’intelligence. Pour cela, ils ont cartographié le cerveau à l‚aide de deux techniques de pointe, l’imagerie par résonance magnétique et la morphométrie à base voxel.

Différences cérébrales
Les résultats se sont révélés très intéressants. Les hommes utilisent leur matière grise 6,5 fois plus que les femmes, les femmes leur matière blanche 10 fois plus que les hommes. La matière grise désigne les centres de traitement de l’information, la matière blanche les connexions entre ces centres. En d’autres termes, l’intelligence féminine est mieux distribuée que l’intelligence masculine : plutôt que faire travailler « à fond » un module cognitif, les femmes en font travailler plusieurs qui traitent simultanément les informations. Selon les chercheurs, cela pourrait expliquer pourquoi les hommes sont meilleurs en tâches analytiques appelant un traitement local (mathématiques par exemple), les femmes en tâches synthétiques requérant un traitement global (langue par exemple). Matière blanche et matière grise ne sont pas les seules différences entre les sexes. La localisation du traitement de l’information n’est pas non plus la même. Chez les femmes, 84 % de la matière grise et 86 % de la matière blanche utilisées sont situés dans les lobes frontaux, alors que ces taux chutent à 45 % et 0 % respectivement chez les hommes.

mardi 19 juillet 2005

Les contraires ne s’attirent pas

Dans la psychologie populaire, deux grandes conceptions s’affrontent concernant les partenaires durables (que les Anglo-Saxons qualifient de «partenaires romantiques» par opposition aux «partenaires sexuels») : certains affirment que nous sommes attirés par nos contraires (des personnalités et des types éloignés du nôtre), d’autres par la similitude. Pour trancher la question, Eva C. Klohnen et Shanhong Luo (Université de l’Iowa) ont fait passer une batterie de tests standardisés à 291 jeunes couples. Résultat : nous sommes plutôt attirés par la similitude dans le domaine des valeurs et des attitudes. On ne trouve pas de caractéristiques remarquables dans le domaine de la personnalité (ni proximité ni éloignement). Quand il s’agit de tester le bonheur du couple, en revanche, le meilleur prédicteur devient la proximité des personnalités. Le schéma serait le suivant : nous sommes attirés par des valeurs et des attitudes parce qu’il s’agit de traits saillants et facilement identifiables ; mais nous trouvons le bonheur sur le long terme si la personnalité du partenaire s’accorde avec la nôtre. Cette étude en confirme plusieurs autres, qui concluent toutes à l’attirance par similitude. Le phénomène se nomme « assortative mating » ; il ne concerne pas que les traits psychologiques, puisqu’on a par exemple montré que les hommes ont un penchant (statistique) pour les femmes dont les yeux et les cheveux rappellent ceux de leur mère.