jeudi 18 mai 2000

Stimulation du clitoris

Le premier appareil destiné à corriger un dysfonctionnement sexuel chez la femme, en agissant sur le clitoris, a été autorisé par les autorités sanitaires américaines, a annoncé son fabricant, la société Urometrics. Cet appareil, EROS-CTD (Clitoral Therapy Device), renforce le flot sanguin dans les parties génitales, a précisé Urometrics en annonçant l’autorisation de mise sur le marché de la FDA (Food and Drug Administration). Selon son fabricant, il « réalise en toute sécurité une succion douce du clitoris, provoquant un engorgement » qui traite ce dysfonctionnement, dont souffrent 43 % des Américaines, soit quelque quarante millions de femmes. Selon son fabricant, l’appareil est également commercialisé en France, en Grande-Bretagne et en Australie.

mardi 16 mai 2000

Nouveau traitement de l’infertilité

Un groupe de spécialistes français, espagnols et italiens relatent, dans Human Reproduction, qu’ils ont développé une nouvelle méthode de fusion permettant le transfert du noyau de l’ovocyte d’une femme infertile dans l’œuf énucléé d’une donneuse. Associée à la fécondation in vitro, la technique permettrait à la femme infertile de transmettre l’essentiel de son patrimoine génétique (contenu dans le noyau), comme son partenaire avec son sperme. La méthode pourrait bénéficier aux femmes porteuses de maladies mitochondriales, maladies héréditaires rares provenant des défauts génétiques de l’ADN du cytoplasme situé dans le corps de la cellule.

dimanche 14 mai 2000

De la guerre chez les spermatozoïdes

Les ascidies sont de minuscules animaux marins primitifs, cylindriques et creux, qui vivent accrochés à des rochers dans les mers chaudes. Charles Lambert (Université d’Etat de Californie à Fullerton) s’est penché sur le mécanisme de fécondation de cet animal. Pour se reproduire, mâles et femelles libèrent leurs semences dans l’eau où la fécondation a lieu. Une fois qu’un spermatozoïde a pénétré l’ovule, un système de défense s’actionne, empêchant une fécondation multiple. L’ovule libère à sa surface une enzyme qui interdit l’entrée à tout autre spermatozoïde. En étudiant deux espèces qui ne peuvent pas se croiser et donc se féconder, Ascidia nigra et Ascidia sydneiensis, le chercheur a montré que ces animaux détournaient le mécanisme de la fécondation pour en faire un moyen de protection. Schématiquement, un ovule en attente d’être fécondé par le spermatozoïde de son espèce déclenche préventivement son système de défense quand un spermatozoïde d’une autre espèce se présente. Mais, dès que cette protection est mise en place, elle est irréversible, condamnant l’ovule à l’infertilité car même ses propres spermatozoïdes sont désormais interdits d’accès. Ainsi puisqu’il y a moins d’animaux de l’autre espèce, il y a plus de place pour se fixer sur les rochers, habitat prédestiné de toutes les ascidies.

samedi 13 mai 2000

Gorge bleue : vive l’infidélité !

Selon une étude norvégienne publiée dans la revue Nature, l’infidélité semble être une bonne solution pour avoir une descendance saine, du moins chez le gorge bleue, oiseau dont les femelles flirtent et s’accouplent avec des mâles de territoires voisins, tout en menant une vie de couple avec un autre mâle. En effet, Jan Lifjeld et ses collègues du Musée de Zoologie de l’Université d’Oslo ont découvert que les oisillons «naturels» ont une meilleure défense immunitaire que les oisillons «légitimes». Et les femelles se comportent ainsi même quand les propres partenaires présentent un physique plus sédui­sant.Déduction des chercheurs : la femelle – inconsciemment bien sûr – chercherait à acquérir pour ses petits des gènes compatibles, qui augmentent alors leurs défenses immunitaires. Ces oisillons ne sont pas pour autant plus forts ni plus grands que les autres. Les scientifiques, qui ont analysé en détail ce comportement fréquent chez le gorge bleue à miroir (Luscinia svecica), n’ont par ailleurs observé aucune différence d’attention envers les oisillons. Rien de mieux donc pour un gorge bleue femelle que d’être infidèle pour trouver un partenaire dont les gènes associés à l’immunité diffèrent par rapport aux siens…

vendredi 12 mai 2000

Baisse de la fertilité avec l’âge

Les hommes possèdent une horloge biologique interne au même titre que les femmes et il leur est plus difficile de concevoir un enfant à mesure qu’ils avancent en âge, affirment des scientifiques britanniques dans une étude publiée dans Human Reproduction. Deux équipes du St Michael’s Hospital de Bristol et de l’Université de Brunel, à Birmingham (centre), sous la direction du Dr Chris Ford, ont réussi à prouver que les chances de concevoir un enfant dans les six mois baissent chaque année de 2 % pour les hommes, dès qu’ils ont dépassé l’âge de 24 ans. Les chances de concevoir en un an déclinent quant à elles de 3 % par an. Pour un couple fertile, la probabilité qu’il lui faudra plus d’un an pour arriver à concevoir un enfant double entre le moment où l’homme a autour de 25 ans (8 %) et celui où il dépasse les 35 ans (15 %). «Ce résultat, résume le Dr Chris Ford, nous indique qu’à un certain degré, les hommes comme les femmes possèdent une horloge biologique qui commence à sonner quand ils atteignent la trentaine. Il montre également que l’âge du père est un des facteurs à prendre en compte lorsque des médecins étudient les raisons pour lesquelles un couple est stérile».

Le Viagra fécondant ?

La pilule contre l’impuissance et les troubles de l’érection, le Viagra, pourrait être utile dans certains cas d’infertilité féminine, indique une étude publiée dans Human Reproduction. Deux médecins américains du Nevada, les Drs Geoffrey Sher et Jeffrey Fisch, montrent que le sildénafil (nom technique du Viagra) peut être efficace dans le cas où un flux sanguin artériel de l’utérus insuffisant empêche l’implantation de l’embryon obtenu par fécondation in vitro.